Eric Gallais, expert fluvial 17/05/2015
Dans un moteur thermique, en sortie de chambre de combustion, les gaz produits par la combustion sont portés à une température de plusieurs centaines de degrés Celsius.
De ce fait, les tubes d’échappement qui les conduisent à l’extérieur sont portés à des températures élevées qui peuvent les amener à une coloration “rouge sombre”. Il y a donc lieu de les isoler, d’une part pour éviter les accidents corporels (une grille de protection peut suffire), et d’autre part pour éviter un accroissement excessif de la température de la salle des machines.
Grille autour d’unéchappement non isolé
Autrefois la solution, adoptée consistait à enrober les tubulures de bandes de tissu à base de fibres d’amiante. Ce matériau était, encore il y a peu, très tendance (dans les années 60, le vin des Corbières Fitou indiquait sur ses étiquettes : vin filtré sur filtre amiante). Il est aujourd’hui sous haute surveillance pour les risques qu’il présente pour la santé des personnes (cancer du mésothéliome) en particulier pour celles qui sont amenées à travailler à proximité.
La première démarche à mettre en oeuvre est donc, s’il y a présence d’une isolation de ce type , de la faire disparaître. A défaut on prendrait le risque de voir les responsables de chantier refuser d’intervenir dans les salles de machines tant que de l’amiante est présente sans parler des risques personnels encourrus par le propriétaire.
Cette opération ne peut être menée que par une entreprise habilitée, spécialisée dans le désamiantage, qui prendra toutes les précautions qui s’imposent (mesures des taux de poussière fine d’amiante dans l’atmosphère).
Les déchets eux-mêmes seront mis en décharge dans des déchetteries spécialisées dans le traitement des déchets d’amiante.
Ceci étant fait, il restera à satifaire à l’obligation réglementaire d’isoler thermiquement les tuyaux d’échappement.
bjr
comment calorifuger un échappement d’un générateur
merci
Toutes les tubulures d’échappement de la salle des machines doivent être calorifugées, donc les générateurs aussi et avec les mêmes procédés.
J’aurais plutôt tendance à préconiser un calorifigeage par laine de roche adaptée à cet usage et protégée par un tissu de verre aluminisé étanche ou des coquilles métalliques. Ainsi, en cas de pulvérisation d’hydrocarbure (rupture d’un flexible gasoil par exemple), le risque d’incendie est bien moindre. Sur les navires de mer, cette protection étanche aux hydrocarbures des surfaces chaudes est obligatoire.