Auteur Eric Gallais Le 15/05/2015
Expert fluvial
L’Arrêté du 30 Déc 2008 (relatif aux prescriptions techniques concernant les bateaux de marchandises, bateaux à passagers, etc.) stipule dans l’article 10.05, s’agissant de la question des gilets de sauvetage : “pour chaque personne se trouvant généralement à bord, doit se trouver à portée de main un gilet à gonflage automatique qui lui est attribué”. Ces gilets doivent être conformes à des normes précisées dans l’article qui ne sont, “comme d’hab”, accessibles que moyennant finances !
De même au point 2 de l’article 8.04 de l’annexe 1 de l’arrêté du 19 Janvier 2009, qui est lui relatif aux bateaux de plaisance de plus de 20m, on trouve un texte très similaire au précédent.
Il faut savoir que la norme EN ISO 12402-3 porte sur des gilets dits 150N (15kg de flottabilité) alors que la norme EN ISO12402-4 porte sur des gilets 100N.
Le point 3 du même article précise que “les gilets doivent être contrôlés conformément aux instructions du fabriquant”.
On peut constater que, si les articles cités imposent un “gonflage automatique”, ils ne précisent cependant pas de préconisation sur les modalités de déclenchement du gonflage.
Selon les fabrications ces modalités peuvent être de 3 types :
1) déclenchement manuel
2) cartouche de sel qui, au contact de l’eau, se dissout et provoque la percussion de la cartouche de CO2
3) un système à pression hydrostatique qui déclenche la percussion quand il est plongé dans l’eau
Chacun de ces sytèmes a des caractéristiques spécifiques :
1) Le déclenchement manuel est rustique et facile d’entretien, mais sans efficacité en cas de perte de connaissance de la personne tombée à l’eau
2) La cartouche de sel peut absorber de l’humidité et se déclencher lorsqu’elle est stockée en atmosphère humide. Il faudra donc vérifier le dispositif régulièrement
3) le troisième système semble être le plus fiable mais c’est aussi le plus onéreux et il doit être également contrôlé périodiquement.