Auteur : Eric Gallais 29 Janvier 2015
Amarrage d’un « petit bateau »
Le qualificatif « petit » a ici une valeur particulière : c’est une façon de distinguer des bateaux en plastique ou en bois, plus fragiles que des constructions métalliques. Certains d’entre eux peuvent avoir plus de 20 m de longueur hors tout.
En effet on ne peut pas envisager les mêmes solutions d’écoirage que celle décrite à la page « écoirage », sous peine de prendre le risque d’endommager ces bateaux.
Dès lors il sera plus judicieux d’envisager un amarrage sur un ponton qui sera lui-même écoiré de telle sorte que soit maintenue constante la tension de ses amarres.
Ce ponton devra être équipé des accessoires utiles ou indispensables pour l’amarrage du bateau : taquets ou bollards, défenses etc.
Dans ce cas, un point règlementaire s’ajoute aux contraintes techniques : un ponton est un établissement flottant et donc comme tout établissement flottant il est censé avoir un titre de navigation.
Ce qui induit en toute logique : sortie en chantier après avoir obtenu une « autorisation spéciale de déplacement », —> expertise à sec-sondage par un Organisme de Contrôle —> commission de visite de la DRIEA —>si tout est OK, Certificat d’Etablissement flottant.
Seul rayon de soleil dans ce tableau plutôt sombre : lorsqu’il s’agit d’un ponton de moins de 20m, le Certificat d’Etablissement flottant a une validité illimitée (article D 4121-8 du code des transports).
Tout cela a un sens pour un ponton métallique.
Le problème se pose différemment lorsqu’il s’agit d’un système construit sur la base d’éléments en plastique. Dans ce cas une sortie en chantier n’a pas de sens. Il faut simplement contrôler le bon état de conservation de ces éléments. Dans un cas particulier nous avons pu constater un état parfait des éléments d’un ponton de plus de 20 ans d’âge.
Dans certains cas les fabricants de ces éléments disposent de tests de résistance mécanique et (ou) de vieillissement. Cela facilite le travail de conception du système d’amarrage.
On trouvera ci-après un exemple de conception d’un tel système.
Suite à la crue de Juin 2016, il a été possible de vérifier que le dispositif a correctement fonctionné dans le cadre des contraintes fixées initialement.
La photo ci-dessous montre l’état du système d’amarrage lors de la crue :
