Auteur : Eric Gallais 6 Septembre 2015
La rouille et autres oxydes sont des ennemis implacables pour tous ceux qui vivent ou travaillent sur des bateaux métalliques.
Les causes de ce phénomène sont liées à des créations de piles dues à la présence de métaux différents présents dans des solutions plus ou moins conductrices.
La nature des solutions est un paramètre important. En particulier ce phénomène physicochimique est très fort en milieu marin. mais les bateaux en eau douce y sont également soumis.
L’utilisation d’anodes (au zinc en mer, au magnésium en eau douce) est une façon de localiser l’électro-érosion en des point faibles plutôt que laisser le phénomène se développer n’importe où.
A titre d’exemple, pour illustrer jusqu’à quel point cette corrosion peut avoir des effets très graves, ci-dessous, la photographie d’un arbre d’hélice en inox (probablement qualité marine 316L). Corrosion en milieu marin.
On notera l’aspect bien particulier de la surface corrodée, bien différent de celui qui résulterait d’une usure par friction par exemple.
Ci-dessous un autre exemple d’un arbre d’hélice qui a vécu :
Il s’agit d’un arbre en acier non inox pour un bateau naviguant en eau douce.
Si on regarde attentivement cette photo, on constate qu’il y a des traces d’usure à symétrie cylindrique. A l’évidence ces manques de matière ne sont pas imputables à la corrosion qui n’obéit à aucune règle de symétrie. On peut imaginer qu’un câble s’est enroulé autour de l’arbre lors d’une navigation et que c’est le frottement du câble sur l’arbre qui est à l’origine de cette gorge.
En fait il y a une gorge devant l’hélice et une autre de moindre profondeur devant le grain du presse étoupe.