Eric Gallais 25 Juin 2016
La question qui se pose aujourd’hui à un propriétaire de bateau de plaisance naviguant en eaux intérieures, est de savoir que faire pour s’équiper en AIS.
Une première attitude, que nous qualifierons de légaliste, est de s’équiper, à prix fort, du matériel agréé, mis en place par un installateur agréé également. C’est ce qui a été fait par des compagnies de bateaux à passagers et d’autres lorsque l’Europe donnait une subvention à cet effet. Le côté absurde de cette situation est que, si l’administration peut savoir ainsi qui fait quoi à chaque instant, en revanche l’aide à la navigation est nulle si la fonction récepteur n’a pas été acquise. Nous connaissons des cas de ce type.
Une autre attitude, plus pragmatique, consiste à s’équiper avec du matériel maritime (émetteur-récepteur), moins coûteux, mais qui, couplé avec des appareils dotés de systèmes de navigation cartographiques, donne l’indication de sa propre position et de la position des autres navires disposant d’un AIS. Il existe également des appareils disposant d’un écran d’affichage plus ou moins simplifié permettant d’assurer cette fonction sans matériel complémentaire.
Il faudra néanmoins rester prudent d’une part parce que tous les bateaux ne sont pas équipés et ceux qui le sont ne mettent pas toujours l’AIS en route.
La classe B, avec son rafraîchissement toute les minutes, semble un dispositif pertinent pour les usages qui en sont fait par la catégorie des bateaux de plaisance de plus de 20 m.
L’ADHF-F a demandé aux autorité compétentes que, pour la plaisance, ce type de matériel puisse être accepté. Fin de non recevoir à ce jour.
Il faut savoir aussi que de simples applications sur tablettes, gratuites ou peu onéreuses, permettent de visualiser sur ces écrans la position des navires dotés d’AIS sans être équipé soi-même du dispositif AIS. Dans cette configuration, on ne donne pas d’information à l’administration mais on dispose d’une aide pour sa propre navigation. Le défaut technique de cette façon de faire est que les informations transmises par ces applications sont rafraîchies au bout d’intervalles de temps assez long ce qui, il faut en convenir, en diminue fortement l’intérêt.
Autre réserve : la cartographie électronique disponible aujourd’hui est assez indigente hormis quelque efforts faits par VNF sur ce terrain il y a quelques années. Il ne semble pas que ce travail ait été poursuivi comme on aurait pu le souhaiter.
Il ne faudra donc par abandonner les cartes papier qui restent encore aujourd’hui la référence en matière d’information fluviale.